Alouette, gentille alouette — La fanfare des oiseaux disparus

Une douzaine de musiciens se déplace en ville. Ils ont leurs instruments à vent, mais n’en jouent pas. Le son audible pour les passants est diffusé via des enceintes dissimulées dans les instruments. Elles émettent des chants d’oiseaux en voie d’extinction ou classés espèces menacées - telle que l’alouette. Cette fanfare « inouïe » diffuse une musicalité perdue, une douce alerte. Les chants des oiseaux perçus à nos oreilles comme mélodieux sont d’ailleurs souvent des messages d’alertes. 

La crise écologique témoigne d’une crise générale de l’espace commun. Les musiciens s’associent à cette critique en espace public. À ce sujet, le critique d’art Mickaël Roy notait une relation au « Printemps silencieux » de Rachel Carson. Il complétait : « Marianne Villière participe à une génération d’artistes écosophes dont les pratiques organisent une relation esthétique, éthique et politique entre l’espace des subjectivités individuelles, des relations collectives et du vivant dans sa diversité. »