Faire du design peut être entendu comme une manière d’accompagner et de développer les imaginaires et usages d’une société. À cette confluence des imaginaires et des usages se posent des questions d’esthétiques, de productions d’objets, de services et d’expériences sensorielles de notre quotidien. Pour poursuivre ses missions d’observatoire des pratiques et de ressources en ligne, la Plateforme Socialdesign, s’est entourée de personnalités des champs du design, de l’architecture, de l’art et du journalisme afin de proposer différents récits autour d’une thématique de société. Le premier thème s’appelle « Donner goût » autour des questionnements sur le design et l’alimentation. Explorez avec eux les projets qu’ils et elles ont choisis. Des projets exemplaires, des points de vue inattendus, des démarches exploratoires...
Du local au global, de l’intime à la société, de l'anecdotique à l’historique, du solide au soluble, l’alimentation conditionne notre rapport au monde et le fabrique.
Manger active nos sens, nous ouvre à des expériences esthétiques combinant formes, couleurs et textures. Mais Manger est aussi un ensemble de rituels, d’habitudes, de gestes, de postures que nous avons fabriqués et qui témoignent de différents mondes dans notre monde. De ce lien intime que nous entretenons à l’alimentation, nous pouvons voir se tisser des récits communs nous permettant, le temps d’un instant, de partager et d’ouvrir un dialogue, de faire émerger de nouvelles cultures. Si nous agrandissons encore notre horizon, nous pouvons aussi nous apercevoir que notre alimentation est sédimentée dans chacune de nos histoires, résultat des conditions environnementales, sociales et économiques de chaque communauté d'individus.
Autour de ce sujet aussi populaire que fédérateur émerge des récits alternatifs, des projets, des commandes capables de nous amener dans une logique alimentaire évolutive, durable et partageable. Objets, services, comportements s’affirment et intègrent un sens des responsabilités dans les méthodes de production, de préparation, de conservation des aliments et nous invitent à investir différemment nos cuisines. Si les bifurcations écologique et sociale sont une nécessité, il devient essentiel de nous pencher sur le rapport que nous entretenons à l’alimentation et au vivant.